dimanche 27 décembre 2009

Economiser ses consommations d’énergie

S'éclairer, se chauffer, faire fonctionner ses appareils… L'électricité est un poste de dépenses important dans un budget. Avec un minimum de rigueur, de bon sens, des installations simples et des équipements adaptés, il est très facile de diminuer sa consommation d'énergie et de faire, ainsi, des économies sur vos factures d'électricité. Vous ferez, en plus, un geste pour l'environnement.

Dans le budget“énergie“ lié à l'habitation, l'électricité représente 56% des dépenses : chauffage électrique, usages spécifiques de l'électricité (froid, éclairage, électroménager…) et nouveaux usages (informatique, climatisation).

En France, une famille composée de quatre à cinq personnes et vivant dans une habitation individuelle, consomme environ 4000 kWh/an soit 434 €/an (à 0.1085 € le kWh). En comparaison, une famille maîtrisant sa consommation d'énergie grâce à des gestes simples et à l'achat d'équipements adaptés, ne consommera que 2200 kWh/an soit 238 €/an.

Si vous souhaitez réduire votre facture et faire un geste pour l'environnement, la première chose à faire est de prendre le temps de lire en détail l'une de vos factures d'électricité. Elle vous renseignera sur votre consommation et vous permettra de savoir si votre formule d'abonnement à EDF est la plus adaptée à votre mode de vie.

Sinon, quelques détails peuvent être vus sur certains points :

L’éclairage

En matière d'éclairage, il est vivement conseillé d'opter pour des ampoules à basse consommation. Plus économiques, elles consomment 75% d'énergie en moins et durent 5 à 10 fois plus longtemps, selon les modèles. En effet, la luminosité est quasi identique entre une ampoule ordinaire de 60W et une ampoule à basse consommation de 15W. Vous pouvez ainsi diviser votre consommation électrique liée à l'éclairage par 3 ou 4.

Ainsi, une lampe à incandescence (ou halogène, la plus mauvaise élève en matière d'éclairage car grosse consommatrice d'électricité) va consommer en moyenne 775 kWh/an, soit 83 euros, alors qu'une lampe basse consommation ne consommera que 115 kWh/an, soit 13 euros.
Evitez par contre d'en installer dans les pièces éclairées pendant un court instant car elles n'aiment pas être allumées et éteintes à répétition. De plus pour atteindre leur puissance d’éclairage optimale un léger temps de chauffe est nécessaire (environ 10 à 15 secondes)

Enfin, même si le conseil peut paraître évident, pensez à éteindre la lumière lorsque vous quittez une pièce. Si vous êtes incorrigible, optez pour un système de déclenchement automatique de l'éclairage.

Le chauffage

En matière de chauffage, assurez-vous dans un premier temps de la bonne étanchéité de vos fenêtres (l'idéal est d'avoir du double-vitrage). L'hiver, fermez vos volets dès la tombée de la nuit et tirez vos rideaux. Enfin, lorsque vous ouvrez les fenêtres, pensez à éteindre le chauffage. N'aérez pas trop longtemps (5 minutes suffisent) pour éviter que la pièce ne se refroidisse de trop.

Concernant les équipements, vous pouvez opter pour le thermostat d'ambiance. Son fonctionnement est simple : vous réglez le boîtier à la température que vous souhaitez avoir dans votre maison. Son travail consiste ensuite à comparer la température de la pièce à la température que vous avez réglée. Si elles ne sont pas équivalentes, le système va intervenir sur votre chauffage pour, soit l'arrêter si la température est trop haute, soit le mettre en marche si elle est trop basse.

Autre possibilité, le programmateur va influer sur votre chauffage, en fonction des besoins et de l'occupation de votre logement. Il va permettre de modifier la température selon le moment de la journée (jour/nuit, présence/absence), mais également en fonction des jours de la semaine (jours ouvrables/week-end). Ainsi, vous pouvez programmer votre chauffage pour qu'il se mette en marche une heure avant votre retour, ou le matin, une heure avant votre réveil.

Attention cependant de ne pas programmer un écart de température de plus de 3° C, en ce cas la reprise d’une température de confort occasionnera une consommation d’énergie supérieure au gain lié à la baisse dans la programmation.

L’eau chaude

Il faut savoir que l'eau chaude consomme plus d'énergie que l'ensemble des appareils électroménagers, éclairage inclus.

Une douche de 4 à 5 minutes consomme 30 à 80 litres d'eau et coûte environ 0,10 euros en électricité. Un bain consomme quant à lui 150 à 200 litres d'eau, soit 0,25 euros. Ainsi, préférez les douches aux bains.

Si vous utilisez un chauffe-eau, pensez à le faire détartrer tous les deux ans, car un chauffe-eau entartré consommera beaucoup plus d'énergie pour chauffer la même quantité d'eau qu'un appareil en bon état.

Au niveau des équipements, nous vous conseillons de vous équiper d'un robinet thermostatique qui va permettre de régler avec précision la température. Cette température sera constante et permettra des économies d'eau et d'énergie.

Si vous attendez longtemps l’arrivée de l’eau chaude, pensez à installer un broc à coté de votre robinetterie. L’eau froide peut servir pour laver des légumes ou arroser des plantes.

Le lavage

Concernant les appareils de lavage, privilégiez les programmes à basse température. Inutile de laver votre linge à 90° C. Pour le linge peu sale, 30 °C suffisent et vous consommerez 3 fois moins d'électricité.
De plus, les lessives actuelles sont efficaces et ne nécessitent pas de fortes températures. Remplissez entièrement votre machine ou utilisez la touche demi-charge qui vous fera économiser 25% d'énergie.
A l'achat, regardez l'étiquette énergie. Un lave-linge de classe A consommera 221 kWh/an soit une facture de 24 euros, alors qu'un lave-linge de classe D consommera lui 356 kWh/an soit une facture de 38 euros.

Vous pouvez également économiser sur votre sèche-linge : le linge doit être bien essoré pour éviter que le séchage ne dure trop longtemps et ne vous coûte trop cher, car un sèche-linge consomme deux fois plus d'électricité qu'un lave-linge. Optez donc pour une machine à laver avec grande vitesse d'essorage. Le mieux étant de supprimer les sèche-linges.

Ces conseils valent également pour votre lave-vaisselle. Privilégiez le programme “éco“ et le lavage à basse température (environ 50°C) et attendez qu'il soit plein pour le faire fonctionner.

Le froid

Le réfrigérateur et le congélateur fonctionnent 24h/24 et 7jours/7 et sont donc de gros consommateurs d'électricité.
La première chose à faire est de regarder l'étiquette énergie de vos appareils lors de leur achat. Optez de préférence pour des modèles de classe A, qui consomment beaucoup moins d'électricité.
Ainsi, alors qu'un réfrigérateur de classe D va consommer 560 kWh/an soit une facture de 60 euros, un réfrigérateur de classe A consommera 164 kWh/an soit une facture de 18 euros.

Pensez également à dégivrer régulièrement votre réfrigérateur et votre congélateur : leur consommation double à partir d'environ 5 cm d'épaisseur de givre.
De plus, faites en sorte de les installer dans des endroits aérés, loin des sources de chaleur, car une bonne aération permet des échanges thermiques plus efficaces avec l'extérieur.

Ne les laissez jamais ouverts inutilement car ils consommeront beaucoup d'énergie pour se remettre à bonne température. Ainsi, ne placez jamais un plat encore chaud ou tiède dans le réfrigérateur ou le congélateur.

Autre astuce : laissez décongeler vos aliments dans le réfrigérateur. Ce dernier profitera de la fraîcheur dégagée et l'électricité du micro-ondes sera économisée.

La cuisson

Concernant la cuisson des aliments, il faudra penser à la consommation d'électricité dès l'achat de l'appareil. Ainsi, sachez que les plaques à induction, si elles sont chères à l'achat sont par la suite les pus économiques.

Si vous avez des plaques électriques ordinaires, il est important d'adapter votre poêle ou casserole au foyer de cuisson pour éviter de perdre de la chaleur. Pensez aussi à éteindre quelques instants avant votre plaque ou votre four.

Le poste multimédia

Le poste multimédia (télévision, lecteur DVD, ordinateur, chaîne Hi-fi) n'est pas en reste dans le gaspillage d'électricité. En effet, la plupart de ces appareils sont désormais équipés d'un mode veille qui consomme de l'énergie 24h/24.
Ainsi, lorsque vous vous absentez, pensez à éteindre les appareils au lieu de les laisser en veille.

En effet, en les laissant en veille, ils consomment en moyenne 130 kWh/an, soit 20 euros de plus sur votre facture ! La consommation de veille d'un appareil électrique équivaut à une fuite d'eau sur un robinet.

Pour vous faciliter la tâche, équipez-vous d'une multiprise avec interrupteur, qui vous permet d'arrêter tous vos appareils en un seul geste lorsque vous ne les utilisez pas.

Faites également attention aux veilles cachées. En effet, certains appareils munis d'un transformateur continuent de consommer de l'électricité même si l'appareil est éteint. C'est le cas, par exemple, d'un chargeur de téléphone portable qui va consommer de l'électricité même si le téléphone n'est pas en charge. Alors débranchez-le !

L’étiquette énergie

L'étiquette énergie vous permet de connaître la consommation énergétique des appareils électroménagers.

La couleur verte indique la catégorie des équipements les plus économes en électricité, alors que la flèche rouge indique un appareil très gourmand en électricité.

Obligatoire pour les lave-linge, les sèche-linge, les réfrigérateurs et les congélateurs, cette étiquette vous permet de savoir ce que consomme en énergie tel ou tel appareil, et donc de faire une estimation du prix de fonctionnement de celui-ci.

Les appareils de classe A sont de meilleure qualité et consomme beaucoup moins. S'ils sont plus chers à l'achat, ils vous permettent de faire des économies par la suite et d'être très vite rentabilisés.

lundi 2 novembre 2009

Liberté de construire

La France est un pays de liberté mais qui a besoin de 73 Codes divers et variés (si, si, 73, je vous assure, allez sur Légifrance),

C’est démoralisant ! Et j’ai de plus en plus l’impression qu’on a de moins en moins de liberté pour agir et notamment de « faire de l’Architecture ».

Mais le pire ce ne sont pas justement les codes, règlements et autres normes ; Non le pire ce sont les hommes et les femmes, soit disant au « service de l’Etat » ou simplement des collectivités, au nom de notre protection, notre sécurité, notre égalité… Laissez nous rire ! Souvent incapables de comprendre les textes qu’ils veulent nous imposer en encore plus souvent incapables d’en comprendre le sens, les raisons ou l’origine de leur création.

Tous ces instructeurs, contrôleurs, inspecteurs et autres gêneurs de liberté se croient du haut de leur incompétence, autorisés à juger notre Architecture.
Sans capacité d’adaptation aux contextes qui ont conduit à l’élaboration du projet. Sans capacité pour confronter les réglementations de leurs services vis à vis des services des bureaux voisins. Sans respect pour un client qui investi sont patrimoine et qui prend des risques partagés avec son architecte.
Juges suprêmes, sans possibilité de recours ni d’appel, ces preux chevaliers défenseurs du patrimoine émettent leur Avis à coups de glaive dans votre projet.

Les mêmes qui, il y a près d’un siècle, auraient censuré Le Corbusier et Mallet-Stevens. Le Louvre n’aurait jamais pu être construit au fil du temps. Les constructions modernes de Louis XIV n’auraient jamais été édifiées à coté de celles de Catherine de Médicis. L’Architecture contemporaine de Napoléon III n’auraient jamais été acceptée à coté de celles de Napoléon Ier et encore moins à coté de celles des Rois de France.
Seule les ministres et les présidents arrivent à construire des pyramides.

Bien-sûr ils vous expliquent : qu’ils n’ont rien contre votre projet, contemporain ou avant-gardiste ou encore classique…, au contraire…, mais que tout même, avec de la tuile plate et des fenêtres verticales à 6 carreaux, votre projet serait mieux ! Pas plus beau, non, mieux « intégré » . Mais attention, surtout pas de pastiche !

« Des Vélux de grande dimension dans la couverture ? Surtout pas, autrefois les fenêtres de toit (les vasistas) étaient de petites dimensions, plus haut que large » Mais Monsieur ou Madame le senseur, autrefois nous ne vivions pas dans les greniers. On construisait à l’horizontal. Maintenant pour des raisons économiques, on habite dans les greniers. Donc pour respecter les réglementations sur l’hygiène on augmente la taille des fenêtres de toit. De plus c’est plus agréable pour y vivre. Enfin, dans le cadre du développement durable il est nécessaire de limiter les emprises foncières construites, donc protéger les terrains libres. Pouvez-vous évoluer avec votre temps ?

L’Architecture a toujours évoluée en fonction des avancées technologiques et des besoins des hommes. Pourquoi figer les choses à notre époque ?

Ont-ils conscience que le patrimoine qu’ils prétendent défendre et qui fait la richesse architecturale de notre beau pays s’est construit sans eux et bien avant qu’ils n’existent ? D’ailleurs depuis que les ABF sont là, les plans d’occupations des sols appliqués (maintenant PLU), c’est bien plus beau… non ?
Regardez nos entrées de ville … Des bâtiments industriels destinées généralement aux commerces, avec une architecture uniforme, identique à Lille comme à Marseille, à Bordeaux comme à Strasbourg…
N’oublions pas que ces réussites urbanistiques ont été créées par ces fameux services de l’état, avec ces fameux instructeurs, contrôleurs, inspecteurs et autres gêneurs de liberté.

Alors, grâce à leur réglementation, nous quittons notre zone d’habitation le matin pour conduite nos enfants dans les zones d’éducation, nous partons ensuite dans les zones de travail (industrielles ou tertiaires), le soir nous retournons dans les zones d’éducation, nous faisons un tour dans les zones de commerce, si nous avons le temps malgré tous ces voyages nous pouvons faire une halte dans une zone de loisir avant de retourner dans notre zone d’habitation (dortoir). Très beau bilan carbone en terme de déplacement, belles pertes de temps, beaux risques accidentologiques…

Si nous osions émettre une critique … Nous étions de suite renvoyés à notre place de simple citoyen par les créateurs de ces aberrations, … comme par les élus d’ailleurs !

La maison Picassiette, celle du facteur Cheval ont été construite et transformées en toute liberté, sans autorisation administrative et maintenant admirées par beaucoup. Or le paradoxe est le suivant : maintenant que ces constructions sont classées, tout le secteur sur un rayon de 500 mètres est contrôlé et aucune nouvelle création intuitive et progressive n’est possible. L’artiste d’aujourd’hui devra préalablement déposer un permis de construire avec un projet finalisé, avec détail de finition des matériaux, couleurs définitives… Ceci passera dans la moulinette de l’administration française qui naturellement ne comprendra rien au projet, qui ne se retrouvera pas dans son règlement et finira éventuellement dans le meilleur des cas à juger en J’aime ou j’aime pas. Que faut-il vraiment faire autour de ces constructions situées dans des banlieues ? Construire façon XVIIIème, XIXème, XXème siècle ?

Heureux les peintres, sculpteurs, écrivains, cinéastes qui ne sont pas encore soumis à des censures administratives au moment de publier leurs créations.

Autre dérive que l’on constate hélas de plus en plus souvent, si nous souhaitons construire un projet, il n’est pas rare d’être préalablement reçu (pour ne pas dire convoqué) par différents services de la ville. Et là un chef de service vous demande de changer la couleur de cet élément. Un autre vous demande d’allonger les fenêtres de cet étage. Un troisième vous demande d’ajouter des petits bois aux vitrages et l’élargir la porte… Inutile de vous préciser que ces personnes ne sont pas des élus, ni issus des services d’instruction des permis de construire encore moins Architecte des Bâtiments de France et encore moins le client payeur. Non, chacun se sent légitime pour exprimer son avis sur le projet, sans scrupule vis à vis des clients ou des professionnels, sans respect pour la Loi de 1977 sur l’Architecture.

Pourtant je pense que les contraintes aiguisent la créativité et nous sont nécessaires, Mais la seule personne à qui je reconnaisse le droit de « trancher » sur le projet architectural, c’est le client qu’il nous faut convaincre, avec l’ABF, même si des fois ce n’est pas du gâteau ! »

dimanche 1 novembre 2009

Les constructions passives

A l'heure où l'exigence de préservation de l'environnement est une évidence et où les futurs tarifs des énergies sont plus qu'incertains, construire des maisons économes en énergie devient impératif. C'est tout l'enjeu des maisons passives, dont la conception permet de minimiser grandement les besoins énergétiques pour un confort équivalent.

Un but simple : réduire la consommation d'énergie

Une maison passive est une maison dont la conception et la construction permettent de réduire de façon considérable les besoins en énergie, tant pour le chauffage et la production d'eau chaude, que pour l'alimentation électrique des équipements. En réduisant les besoins énergétiques, ces constructions limitent les pollutions qu'elles génèrent et sont donc plus respectueuses de l'environnement.

Comment parvenir à ce résultat ? Essentiellement en tirant le meilleur parti de la chaleur naturelle offerte par le soleil et par les activités dans la maison. Pour ne pas perdre le moindre degré de cette précieuse chaleur, les maisons passives sont parfaitement isolées pour empêcher l'air extérieur de rentrer.

Les Allemands décidément précurseurs

Le concept de maison "passive" nous vient de nos voisins allemands puisqu'il est né au sein de l'Institut "Wohnen und Umwelt" qui signifie "habitat et environnement", ayant créé le label "Passivhaus" (maison passive). Faisant référence, ce label s'est généralisé en Europe.

Des exigences clairement définies

Les exigences auxquelles doivent répondre les constructions pour prétendre à l'appellation de "maison passive" sont définies de façon assez précise par le label européen des maisons passives. L'attention est en particulier portée sur la consommation énergétique annuelle par m². Pour le chauffage, celle-ci ne doit pas dépasser 15 kW/h/m² par an. La consommation d'énergie primaire, qui représente l'ensemble des consommations du foyer, que ce soit pour le chauffage, l'éclairage, les équipements ménagers ou l'eau chaude, est plafonnée à 120 kW/h/m² par an. La norme définit également un niveau d'étanchéité à l'air de l'enveloppe de la maison, exprimé en "U", qui doit être inférieur à 0,6.
Les objectifs sont fixés. Reste à savoir comment les atteindre...

Si les maisons passives prennent en compte un ensemble de principes permettant de réaliser des constructions écologiques, trois préoccupations sont ici centrales : l'optimisation de la chaleur produite naturellement, l'isolation très poussée de la structure et une ventilation performante des pièces.

Une chaleur gratuite

A la base d'un projet de maison de massive se pose la question de son orientation, de façon à tirer le meilleur parti du rayonnement solaire qui permet de chauffer les pièces. Dans cet esprit, la façade sud comprend de nombreuses et vastes baies vitrées qui transmettent la chaleur du soleil, tandis que la façade nord possède des ouvertures de petite taille et en nombre limité, pour perdre le moins de chaleur possible.

A cette chaleur issue du rayonnement solaire s'ajoute celle générée par les habitants de la maison et les appareils ménagers, comme le four, l'ordinateur, etc.

L'architecture et l'agencement de la maison sont également essentiels pour atteindre les objectifs d'une construction passive. Ce type de bâtiment est donc toujours assez compact, avec une longue façade au Sud. Une telle architecture évite d'inutiles déperditions thermiques qui se produisent lorsqu'on multiplie les côtés de la maison, qui représentent autant de sorties potentielles d'air chaud. On choisi également d'agencer la maison de façon à exposer les pièces de vie au Sud, et les pièces secondaires, comme la salle de bains ou la buanderie, au Nord.

Une isolation renforcée

Un soin particulier doit également être apporté à l'isolation de la maison. Une construction bien isolée empêche en effet le froid de pénétrer à l'intérieur et la précieuse chaleur de s'échapper. Les maisons passives bénéficient donc d'une isolation poussée, liée au choix de matériaux performants utilisés en grande quantité. Ainsi la couche d'isolation de la maison peut parfois atteindre une épaisseur de 40 cm !

Dans un même souci d'isolation, il faut faire la chasse aux ponts thermiques. Ces ruptures dans l'isolation d'un bâtiment, situées à la jonction entre le toit et les murs ou entre deux murs, par exemple, représentent d'importantes déperditions de chaleur. Face à cela, l'isolation extérieure du bâtiment peut-être la parade la plus efficace.

Si les murs doivent être soigneusement isolés, le sol et la toiture ne sont pas en reste.
L'isolation poussée d'une maison passive passe également par des fenêtres à triple vitrage très performantes, qui empêchent le froid de rentrer. Ce critère est d'autant plus essentiel que les surfaces vitrées sont importantes.

Notez que si la bonne isolation d'une maison passive empêche les déperditions de chaleur en hiver, elle évite également que celle-ci ne devienne une fournaise en été, quand le soleil tape sur les vastes ouvertures orientées plein Sud. Il est d'ailleurs préférable de prévoir à cet effet des protections pour la saison estivale, comme une avancée de toit ou un store.

Une ventilation performante

Une maison passive, de par son isolation, est complètement étanche à l'air extérieur. Pour conserver un intérieur sain et permettre une bonne circulation de la chaleur entre les pièces, une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) qui fait sortir l'air intérieur et entrer l'air extérieur, est indispensable. Celle-ci permettra de renouveler l'air de la maison de façon régulière.

Pour ne perdre aucune chaleur, la VMC est de préférence dotée d'un récupérateur de chaleur qui transmet la chaleur de l'air sortant à celui qui rentre. Ce que l’on appel la VMC double flux, Elle peut également être reliée soit à un système de chauffage géothermique ou aérothermique, pour fournir un complément de chaleur lorsque c'est nécessaire, soit l’entrée d’air raccordée sur un puits canadien. Cette seconde solution dite « passive » permet un réchauffement en hiver ou un rafraîchissement en été de l’air entrant dans la construction sans consommation d’énergie.
Si les exigences mentionnées précédemment sont respectées, la maison sera très économe en énergie. Elle peut toutefois quand même nécessiter un appoint en chauffage et exige de toutes façons d'être alimentée en eau chaude et électricité. C'est ici que peut intervenir l'installation de panneaux solaires.

La part belle faite à l'énergie solaire

Que ce soit pour chauffer l'eau sanitaire (chauffe-eau solaire) ou pour fournir l'électricité nécessaire à l'éclairage et à l'alimentation des appareils ménagers (panneaux solaires photovoltaïques), les panneaux solaires ont toute leur place sur le toit des maisons passives. Ils permettent de remplacer par une énergie renouvelable l'électricité fournie par EDF ou les autres énergies fossiles, sources de rejets de CO². De plus, dans le cas de panneaux solaires photovoltaïques, les éventuels excédents d'électricité produite peuvent être revendus à EDF pour être réinjectés dans le réseau.

Un complément de chauffage

Même si le besoin est limité par la conception même de la maison passive, qui permet de réduire les dépenses de chauffage d'environ 80%, un apport de chaleur complémentaire peut tout de même être nécessaire. Il faut du moins l'envisager pour les jours de grand froid. Comme nous l'avons vu précédemment, la VMC double flux peut être reliée à une pompe à chaleur qui récupérera les calories puisées quelques mètres sous terre, par exemple, pour les transmettre à l'air injecté dans la maison. Mais un poêle à bois, utilisant une énergie renouvelable, peut également représenter un chauffage d'appoint efficace et pertinent dans un projet de maison passive.

Une cohérence globale

La construction d'une maison écologique s'inscrit dans une logique globale de protection de l'environnement par la maîtrise de sa consommation d'énergie. Pour être cohérent avec cette logique, la maison passive doit être équipée d'appareils ménagés peu gourmands en énergie, repérables sur l'étiquette énergie par la classe "A". L'éclairage est par ailleurs fourni par des ampoules basse consommation.

Enfin, les objectifs exigeants d'une
maison passive ne peuvent être atteints que si ses habitants adoptent un comportement adapté à cette volonté d'économie d'énergie. Ainsi, une maison dont les occupants laisseraient les fenêtres ouvertes en hiver ou les lumières allumées dans les pièces inoccupées n'aurait de passive que le nom !

C'est donc un ensemble de facteurs qui permettent d'atteindre les objectifs d'une maison passive en consommant moins de 120 kW/h/m² par an.

On pourrait penser que ces exigences entraînent d'importants surcoûts au moment de la construction. Le choix d'une isolation performante et utilisée en grandes quantités augmente le budget par rapport à une isolation classique. Mais d'autres dépenses sont en revanche fortement limitées, comme les chauffages. L'association "La Maison passive" situe ce surcoût entre 10 % et 25 %.Pour accepter le prix de ces constructions il ne faut plus raisonner uniquement en coût de construction mais intégrer dans son raisonnement et ses calculs le coût de fonctionnement du bâtiment. La dépense d’origine devient ainsi un investissent sur le futur.

Mais attention : Ceux qui sont actuellement dans une maison chauffée au gaz de ville ou au mazout, la consommation de ces énergies sera fortement réduite. Mais la dépense d’énergie sera sans doute plus importante en raison du prix du kW/h/m² de l’électricité nettement supérieure à celui du gaz.

A terme, ce surcoût peut d'ailleurs être amorti par les économies réalisées en matière d'énergie, amortissement qui peut s'accélerer avec la probable augmentation du coût de l'énergie à l'avenir. En outre, si les avantages économiques à terme sont supposés, les avantages écologiques sont eux avérés dès le premier jour. Le Grenelle de l'environnement prévoit d'ailleurs de généraliser la norme des maisons passives à toutes les constructions neuves d'ici à 2020.

Notez par ailleurs que les exigences des maisons passives peuvent également s'appliquer aux maisons existantes, dont on peut réduire considérablement la consommation d'énergie lors d'une rénovation globale.
Par exemple, une VMC double flux peut s’installer très facilement dans un bâtiment existant, malgré les réseaux de distribution d’air souvent importants.

Pour construire une maison passive qui atteint vraiment les objectifs fixés, qui prennent en compte de multiples critères, comme l'orientation, l'exposition aux vents, le dénivelé, etc, il est important et prudent de se faire accompagner par des architectes formés et surtout intéressés par ces principes et ces technologies.

mercredi 18 mars 2009

La combinaison des systèmes de ventilation

Si vous avez lu les articles ci-dessous (plus anciens) sur les différents systèmes de ventilation des constructions, voici une solution très efficace pour optimiser le renouvellement d'air dans les bâtiments.
Ceci est applicable pour toutes les utilisations d'ouvrage : habitation, bureaux, écoles, locaux industriels...

Il s'agit de combiner deux systèmes ; une VMC double flux et un puits canadien.
Avec cette méthode l'apport calorique nécessaire pour le chauffage d'un bâtiment devient extrêmement faible.

Cette méthode permet d'accéder facilement à des constructions classées THPE (Très Haute Performance Énergétique) ou BBC (Bâtiment Basse Consommation).

Le puits canadien (ou provençale)

Le principe des VMC simple flux consiste à extraire l'air vicié des habitations (à environ 20 °) et de compenser la dépression créée par des entrées d'air dans les menuiseries extérieurs (à une température proche de 0 ° en hiver).

Le principe du puits canadien (ou puits provençale) est basé du l'exploitation des calories présentes dans les sols. On a tous constaté que les anciennes caves conservaient une température constante en été comme en hiver, autour de 11 à 14 °.
Ce puits alimente le bâtiment en air tempéré grâce à un réseau de canalisations en PVC enterrées à environ 1.50 mètre de profondeur. Selon les saisons l’air est légèrement réchauffé en hiver par la chaleur naturelle de la terre ou légèrement refroidi en été grâce à la fraicheur naturelle de la terre.


L’hiver, par 0° l’air pénètre dans la construction autour de 8 à 10° limitant les calories nécessaires pour le chauffage des bâtiments. L’été le rafraichissement apporte un meilleur confort pour les occupants et permet d’éviter l’installation ou le fonctionnement des climatisations.
Le raccordement de ces apports d'air sur un réseau de VMC double flux permet de limiter d'avantage les besoins de chauffage dans les constructions tout en améliorant le confort d'été sans consommation d'énergie.

jeudi 11 décembre 2008

La VMC "double flux"

Les VMC classiques extraient l'air ambiant des bâtiments (à environ 20 °), directement vers l'extérieur.

La VMC double flux permet de récupérer les calories de l'air extrait des constructions pour les réintégrer dans l'air neuf avant diffusion dans l'espace bâti. Le bloc moteur de la VMC possède un échangeur thermique. Grâce à un second système de diffusion pour l'air neuf (le deuxième flux) qui n'arrive pas par les fenêtres mais depuis ce moteur, l'air insufflé à récupéré 90 % des calories de l'air ambiant intérieur avant son extraction.


La combinaison de cette technique avec celle du puits canadien améliore le rendement.

mercredi 10 décembre 2008

La base de la ventilation

Depuis 1982 la ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) est obligatoire pour toutes constructions neuves ou rénovations lourdes.
Si le système à la base présentait de fortes incohérences, des solutions aujourd'hui permettent d'une part d'obtenir une parfaite ventilation des constructions mais également d'améliorer le confort thermique, voir de participer aux besoins de chauffage.

Le principe de la VMC est simple : On extrait de l'air chaud à 20 ° depuis les pièces humides (cuisine, salle de bain, sanitaires... ) et on apporte en compensation de l'air extérieur froid, dans les pièces de vie (séjours, chambres, bureaux... ). Le passage entre pièces s'effectue sous les portes. Donc on ventile parfaitement l'ensemble d'une construction, chaque espace en diagonal mais quelle perte d'énergie !
L'erreur fréquemment constatée est de stopper la VMC ou de boucher les entrées d'air. Et là on ne peut que constater l'apparition de ruissellement d'eau sur les murs et les vitrages avec souvent des moisissures Donc on calfeutre d'avantage, on augmente le chauffage et le phénomène s'accroît.
Une bonne ventilation permet de vivre dans un univers confortable et sain sans augmentation inconsidéré des consommations d'énergie.

Pour améliorer l'efficacité de la ventilation sans perte de calorie et augmentation des consommations d'énergie on peut agir de deux manières, qui peuvent se cumuler :
Ne pas laisser partir les calories : La VMC double flux.
Ne pas faire entrer de l'air trop froid en hiver et laisser entrer de l'air frais en été : Le puits canadien ou provençal.

Les deux systèmes peuvent se combiner pour une meilleure efficacité et réduire considérablement les consommations de chauffage.